L’essentiel à retenir : Pour fonctionner, s’entraîner ou répondre aux questions des utilisateurs, les IA utilisent des crawleurs qui parcourent le web. Comme les crawleurs de Google, elles vont parcourir le web pour télécharger le contenu de vos pages. Il faut bien les identifier pour éviter (ou non) de les bloquer.
Alors que depuis plusieurs décennies, les sites web étaient principalement crawlés par Googlebot, la donne à changer avec l’arrivée des LLM qui eux aussi on besoin de parcourir le web avec ces nouveaux robots. Ils vont alors pouvoir analyser vos contenus pour alimenter leurs modèles derrière ChatGPT, Gemini ou Claude. Leur mission ? Collecter des textes, images et données afin d’enrichir l’apprentissage et les réponses de ces intelligences artificielles.
Découvrez dans cet article qui sont ces nouveaux visiteurs et comment ils exploitent vos données, et surtout, comment transformer leur présence en une opportunité concrète pour booster votre visibilité dans l’ère de l’intelligence artificielle.
Les crawlers d’IA : la nouvelle vague qui redéfinit le web
Vous pensiez maîtriser les robots qui explorent votre site ? Une nouvelle génération de crawlers transforme l’indexation web. Ces outils, conçus pour collecter des données massives, servent à entraîner des modèles comme ChatGPT ou Gemini, mais aussi à répondre directement à des questions d’utilisateurs.
À la différence des crawlers classiques (même si Googlebot n’est pas un crawler classique), ces robots dotés de technologies avancées (NLP et machine learning) analysent le contexte et interprètent les contenus dynamiques. Leur objectif : structurer des données pour améliorer l’efficacité des grands modèles linguistiques (LLM).
Cette article vous liste les principaux crawleurs utilisés par les différentes IA comme ChatGPT, Perplexity, Google Gemini ou AI Overviews, Mistral ou Claude.
Les différents types de crawlers pour IA
Les crawlers d’IA ne fonctionne pas exactement comme les crawlers de moteur de recherche classique. Leur objectif n’est pas seulement l’indexation : ils visent à extraire, analyser et structurer des données pour alimenter les modèles d’intelligence artificielle. Voici leurs trois missions clés :
- L’entraînement des modèles : Ils collectent des données massives (textes, images, code) pour construire les bases de connaissances de modèles comme GPT-5 ou Claude. Exemple : GPTBot d’OpenAI ou ClaudeBot d’Anthropic.
- La recherche augmentée (RAG) : En temps réel, ils explorent le web pour fournir des informations fraîches. C’est ce qui permet à ChatGPT de citer des actualités récentes. OAI-SearchBot ou PerplexityBot illustrent ce rôle.
- Les actions à la demande de l’utilisateur : Lorsqu’un utilisateur transmet une URL à une IA, ces crawlers agissent comme des agents dédiés. ChatGPT-User ou Claude-User en sont des exemples concrets.
On voit donc qu’il existe maintenant plusieurs bots pour chaque LLM et donc il est parfois nécessaire de bien les différenciers pour bien gérer les différents crawlers.
Voici une liste non-exhaustive des principaux bots IA.
| Entreprise | Nom du crawler (User-Agent) | Objectif principal |
|---|---|---|
| OpenAI | GPTBot | Collecte de données publiques pour l’entraînement des futurs modèles GPT |
| OpenAI | ChatGPT-User | Accès à une page spécifique à la demande d’un utilisateur de ChatGPT |
| OpenAI | OAI-SearchBot | Crawler propriétaire RAG, il va permettre à ChatGPT de compléter certaines réponses à sa propre initiative lorsque la Recherche sur le web est activée |
| Google-Extended | Collecte de données pour l’entraînement des modèles d’IA de Google (Gemini, Vertex AI) | |
| GoogleBot | Le crawler classique de Google Search sert aussi comme crawler propriétaire RAG, même si c’est indirect, car il permet à Gemini de s’enrichir des données de Google | |
| Anthropic | ClaudeBot / anthropic-ai | Collecte de données pour entraîner les modèles de la famille Claude |
| Anthropic | Claude-User | Permet à Claude de crawler en temps réel le web pour répondre aux questions des utilisateurs |
| Anthropic | Claude-SearchBot | Crawler propriétaire RAG qui va naviguer sur le web pour améliorer la qualité des contenus |
| Perplexity AI | PerplexityBot | Indexation du web pour alimenter le moteur de réponses de Perplexity |
| Perplexity AI | Perplexity-User | Charge une page seulement lorsqu’un utilisateur clique sur une citation du moteur Perplexity |
| Microsoft | Bingbot | Rôle hybride : indexation pour Bing et collecte de données pour les modèles IA (Copilot). |
| Meta | Meta-externalagent / FacebookBot | Entraînement des modèles d’IA de Meta (Llama) et génération d’aperçus de liens. |
| Apple | Applebot-Extended | Collecte de données pour entraîner les futurs modèles d’IA d’Apple. |
| Common Crawl | CCBot | Collecte de données web massives et publiques, utilisées par de nombreuses entreprises (dont OpenAI) pour l’entraînement. |
Bingbot incarne un cas particulier (comme GoogleBot) : à la fois outil d’indexation pour Bing et source d’entraînement pour les modèles IA comme Copilot, son double rôle en fait un crawler incontournable. Son activité reflète l’interdépendance croissante entre moteurs de recherche traditionnels et technologies d’IA.
Par ailleurs, CCBot, géré par Common Crawl, joue un rôle structurel dans l’écosystème IA. Ce crawler non commercial fournit des données massives utilisées par des dizaines d’entreprises, dont OpenAI, Mistral et Meta, pour leurs modèles. Son accès ouvert à des contenus publics en fait un pilier de l’entraînement des grands modèles linguistiques, mais aussi un sujet de débats sur la rémunération des éditeurs.
Risques et opportunités : quel impact pour votre site web ?
Les crawlers d’IA génèrent un débat : sont-ils une menace ou une opportunité pour votre visibilité en ligne ? La réponse dépend de votre stratégie. Ces outils, conçus pour alimenter des modèles comme ChatGPT ou Gemini, redéfinissent les règles du jeu SEO.
Les risques à surveiller :
- Surcharge serveur : Des crawlers agressifs (comme GPTBot ou Google-Extended) peuvent ralentir votre site, surtout si les directives robots.txt ne sont pas optimisées. Source
- Contenu utilisé sans attribution : Votre contenu peut être intégré dans des réponses d’IA sans mention de votre marque, comme l’explique l’étude de Webrankinfo sur les signaux de contenu. Source
- Exposition de données sensibles : Un site mal configuré peut voir des informations propriétaires récupérées par des crawlers non déclarés, comme le souligne Momentic Marketing. Source
Les opportunités à saisir :
- Visibilité accrue : Être cité par des LLM (comme Perplexity ou Gemini) renforce votre autorité. Par exemple, les réponses de Google peuvent mentionner votre site comme source.
- Nouveau canal d’acquisition : Les IA génèrent un trafic qualifié quand elles redirigent leur utilisateur vers vos pages. Des outils comme Minddex aident à optimiser cette visibilité sur les LLM.
- Audience inédite : Les utilisateurs d’IA préfèrent des réponses instantanées. Être référencé dans ces systèmes vous ouvre un public qui évite les moteurs classiques.
Les crawlers LLM ne sont ni des alliés ni des ennemis. Leur gestion détermine leur impact. Bloquer systématiquement pourrait vous éloigner de l’avenir du référencement. À l’inverse, une stratégie proactive — comme l’optimisation avec Minddex — transforme ces outils en levier. La clé ? Adapter votre robots.txt, structurer du contenu lisible par l’IA, et surveiller les signaux de contenu pour gérer l’entraînement de modèles.
Comment gérer et contrôler l’accès des crawlers d’IA ?
Le fichier robots.txt : votre premier outil de contrôle
Le fichier robots.txt reste l’outil principal pour communiquer vos directives aux crawlers « respectueux ». En l’éditant, vous pouvez bloquer spécifiquement les agents d’exploration d’IA générative, tout en autorisant le crawl traditionnel par les moteurs de recherche.
Exemples de règles à intégrer dans votre fichier :
- Bloquer GPTBot (OpenAI) :
User-agent: GPTBot
Disallow: / - Bloquer Google-Extended (IA Google) :
User-agent: Google-Extended
Disallow: / - Bloquer ClaudeBot (Anthropic) :
User-agent: ClaudeBot
Disallow: /
Les grands acteurs comme OpenAI, Google et Anthropic affirment respecter ces directives. Cependant, seuls les crawlers « éthiques » s’y conforment. Les bots malveillants nécessitent des mesures complémentaires (filtrage IP, rate limiting).
Quelques questions sur les crawleurs IA
Quels sont les principaux crawlers d’IA générative à identifier ?
Les principaux crawlers d’IA générative proviennent des grandes entreprises technologiques. Chez OpenAI, on trouve GPTBot (collecte de données pour l’entraînement des modèles GPT) et ChatGPT-User (crawling à la demande d’un utilisateur). Google utilise Google-Extended pour ses modèles d’IA comme Gemini, tandis qu’Anthropic emploie ClaudeBot pour entraîner ses modèles. Microsoft a un crawler hybride Bingbot qui sert à la recherche Bing et à Copilot. Perplexity AI utilise PerplexityBot pour son moteur de réponses, Meta exploite Meta-externalagent pour les modèles Llama, et Apple a Applebot-Extended pour ses futurs modèles. Enfin, CCBot d’Common Crawl est un acteur non commercial essentiel.
Quels sont les risques et les opportunités associés aux crawlers d’IA ?
Les crawlers d’IA présentent des risques à surveiller : une augmentation de la charge serveur, l’utilisation de votre contenu sans attribution directe dans les réponses d’IA, et potentiellement le scraping de données sensibles si votre site est mal configuré. Cependant, ils offrent aussi des opportunités à saisir : une visibilité accrue (votre contenu peut être cité comme source), un nouveau canal d’acquisition (les IA redirigent parfois vers vos pages), et l’accès à une audience nouvelle qui utilise principalement les LLM comme outil d’information. L’enjeu n’est pas de les bloquer, mais de les gérer intelligemment pour maximiser les opportunités.
Comment puis-je gérer l’accès des crawlers d’IA à mon site web ?
Pour gérer l’accès des crawlers d’IA à votre site, commencez par le fichier robots.txt, votre outil principal. Vous pouvez par exemple bloquer GPTBot avec User-agent: GPTBot\nDisallow: /. Pour Google-Extended, utilisez User-agent: Google-Extended\nDisallow: /. Cependant, une stratégie de blocage systématique serait contre-productive : cela reviendrait à devenir invisible dans l’écosystème de l’IA générative. Il est préférable de surveiller vos logs serveur pour identifier les User-Agents qui visitent votre site, leur fréquence et les pages qu’ils consultent, afin d’ajuster votre stratégie en conséquence.